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Campagne vaccinale dans l'Union Européenne : prémices d'un échec ?

Alors que la campagne vaccinale s'accélère un peu partout dans le monde, dans l'Union Européenne, quelques pays européens s'impatientent. Certains ont même décidés de se tourner vers Israël ou la Russie pour livrer de nouvelles doses...


Photo : France 24

Bruxelles, 10 février 2021. Ursula Van der Leyen s'exprime sur la campagne de vaccination européenne. L'air désolée, la Présidente de la Commission Européenne fait son mea culpa : elle admet des défaillances et des retards inattendus au sein de l'Union Européenne.



En décembre dernier pourtant, le discours était tout autre. Dynamisée par l'optimisme de l'arrivée des vaccins, l'Union Européenne pensait assurer ses arrières. Avec plus de 1,4 milliards de doses de vaccins anti-Covid commandées en novembre 2020, l'Union Européenne voulait réaliser une campagne rapide, efficace et sans accrocs. Problème, quatre mois après, le plan ne se déroule pas comme prévu...

La lenteur de la livraison des vaccins est le point central des critiques. La stratégie de la production de masse des doses ne fonctionne pas (encore), et les retards s'accumulent. Pour pallier à cela, l'Union Européenne a déjà commandé plus de 400 millions de doses supplémentaires en février, et vise à terme une distribution de 2,5 milliards de doses au total.

Cependant, au sein des pays européens, la colère gronde. Au 10 février, 26 millions de doses de vaccins seulement avaient été réparties entre les 27 pays de l’UE. Un chiffre ridicule quand au même moment, le Royaume-Uni avait déjà vacciné plus de 10 millions de personnes... De nombreux pays européen critiquent la commande centralisée de l'Union Européenne, ainsi que le retard sur l'approbation des nouveaux vaccins.




Les pays externes à l'UE, la solution ?


Pour pallier à ces retards, certains pays décident de reprendre les rênes de leur campagne et de s'émanciper de l'Union Européenne. L'Autriche et le Danemark ont signé un accord avec Israël jeudi 4 mars, pour le développement des vaccins, à contre-courant de la stratégie européenne. Un accord vivement critiqué par la France, estimant que le « cadre européen » restait le plus approprié pour garantir la « solidarité » au sein de l’Union européenne. La Hongrie, quant à elle, a autorisé dès le mois de février le vaccin russe Sputnik V et le vaccin chinois du laboratoire Sinopharm, avant même leur autorisation de l'Agence européenne des médicaments. Une fuite vers les pays étrangers qui mettent à mal la solidité de l'Union Européenne.


Pourtant, les objectifs restent optimistes : l’Union européenne veut vacciner 70 % de sa population adulte d’ici à la fin de l’été 2021. Le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, a même assuré que l'UE devrait être en mesure de vacciner tous les citoyens européens « d’ici la fin de l’été ». Le succès de l’opération permettrait la reprise économique, mais si la campagne prend trop de retard, le temps perdu coûterait 90 milliards d’euros au continent.


Dorian Grangier

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