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  • Photo du rédacteurTutu Fichaut

Rixes entre jeunes : le gouvernement veut prendre le phénomène à bras-le-corps

Le gouvernement entend prendre les choses en main ce lundi : le phénomène des rixes entre jeunes qui ont endeuillé la région parisienne fin février va faire objet d’une réunion ce lundi.


357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 en France contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25 %, Source : La Voix du Nord

Les Ministres de l'Intérieur, de la Justice et de l'Éducation doivent s'entretenir en visioconférence à 12 h 00 ce lundi 1er mars avec préfets, procureurs et recteurs d'Ile-de-France. Une réunion annoncée par Gérald Darmanin après la mort d'une collégienne et d'un collégien, tous deux âgés de 14 ans, poignardés au cours de rixes différentes, dans l'Essonne les 22 et 23 février derniers.


Une hausse des affrontements


Selon le ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 en France contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25 %, et trois personnes ont été tuées et 218 blessées lors de ces affrontements.


À l'échelle nationale, le ministère recense 74 bandes, dont 46 implantées sur le ressort de la préfecture de police de Paris, qui comprend aussi la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. En amont de la réunion, le ministre de l'Intérieur a envoyé jeudi une note à l'ensemble des préfets de France pour leur demander la "réactivation du plan de lutte contre les bandes".


Dans cette note consultée par l'AFP, il leur demande de réaliser avant le 10 mars un "diagnostic départemental", avec un "historique" et une "cartographie" des affrontements, l'âge des jeunes impliqués ou encore leur utilisation ou non d'armes et des réseaux sociaux.



La solution du cas par cas


À partir de ce diagnostic et "en fonction de l'importance du phénomène", les préfets devront mettre en œuvre un "plan départemental de repérage, d'accompagnement, d'information préventive et sensibilisation des publics fragiles" ainsi que des moyens "d'investigation et de lutte" contre les bandes.


Le ministre recommande aussi de recourir "selon le contexte" à des groupes locaux de traitement de la délinquance sur le sujet des bandes, associant police, mairie et services éducatifs, sous l'égide du parquet.


Le ministère de la Justice souligne, lui, l'entrée en vigueur au 30 septembre du nouveau Code de justice pénale des mineurs, qui doit permettre de réduire les délais de jugement, et met l'accent sur le recours aux "interdictions de paraître" comme alternative aux poursuites, actuellement en expérimentation à Bobigny, Montpellier et Senlis, qui permettent d'éloigner un jeune d'une bande.


Tual Fichaut avec AFP



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