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Un accident a réveillé les inquiétudes que certains ressentent envers la chasse. Cette discipline qui paraît unanimement critiquée continue de faire parler d’elle. Pourtant, souvent révisée dans la loi, la chasse est sujette à un mépris croissant.
"Un de plus" diraient certains. Mercredi 4 décembre, un homme de 25 ans a été tué par une balle perdue, à Calvignac dans le Lot. La balle a été tirée par un chasseur qui profitait de ses 3 heures de chasse autorisées. Il est en garde à vue depuis l’accident.
Les réactions ont été vives autant chez les chasseurs que chez les réfractaires de la chasse. André Manié, président de la Fédération des chasseurs du Lot, a exprimé sa “consternation” et sa “stupéfaction”. “Nos pensées, les miennes ainsi que celles de 6500 chasseurs Lotois, vont vers la famille”. Tandis que les internautes bouillent de rage.
La méprise de cette pratique est de plus en plus visible alors qu’en 2018, l’Ipsos annonçait que 84% des Français jugeaient la chasse dangereuse pour eux, et cruelle pour les animaux sauvages dans un sondage. Pourtant, les restrictions de la chasse sont intransigeantes et souvent approfondies. Notamment en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité. Cette infographie en 5 dates reprend les révisions de la loi autour de l’autorisation de la chasse.
La question est de savoir si tous ces efforts pour réduire les accidents portent leurs fruits. L’Office Français de la Biodiversité, remarque une baisse de 71% des accidents mortels en 20 ans, passant de 39 morts entre 1999 et 2000 à 11 entre 2019 et 2020.
Bien sûr, ces chiffres sont peut-être erronés quant à l’année 2020. Alors que le coronavirus a confiné la France en mars, puis en octobre, les chasseurs n’ont pas fait exception.
Onze morts, ce n’est pas zéro. La chasse reste malgré tout une activité risquée. Avec le déconfinement progressif depuis le 28 novembre, la chasse a pu reprendre à titre individuel et a déjà causé un accident mortel en moins d’une semaine. Le débat autour de cette pratique semble donc interminable.
Armand Pagniez