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  • Maxime Marin

Les menus sans viande dans les cantines sèment la discorde.


Alors que l’épidémie de covid-19 se poursuit, la mairie de Lyon a décidé de combattre le virus en proposant aux écoliers un menu sans viande. Une décision radicale qui a fait réagir la sphère politique.


Plus de rosette, ni de pâté en croûte, place au menu écologique pour les jeunes écoliers lyonnais. En effet, lundi 22 février, la mairie de Lyon a annoncé la mise en place de repas sans viande dans les cantines de la ville. Une décision qui a suscité de vives réactions dans le monde politique français. Comme son prédécesseur Gérard Collomb l’avait fait en mai 2020, Gregory Doucet a opté pour la solution radicale afin de contrer le virus. Il s'agit, selon lui, “d'accélérer le service pour mieux se plier aux exigences du nouveau protocole sanitaire contre le Covid-19”. Du côté du gouvernement, la décision n’est toujours pas passée, de quoi provoquer une valse de critiques à destination du maire écologiste.


Des ministres qui voient rouge


Ce week-end, ce n’est pas moins de cinq ministres qui sont montés au créneau contre le maire écologiste de Lyon pour fustiger sa décision. Le ministre des comptes publics, Olivier Dussopt, y est allé de sa réflexion en expliquant qu’il s'agissait d'un choix antisocial et doctrinaire. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé, lui, une « idéologie scandaleuse » et une politique « moraliste et élitiste » qui exclut les classes populaires, « en plus de l'insulte inacceptable aux agriculteurs et aux bouchers français ».





Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a annoncé que la décision de la mairie lyonnaise ne devait pas être “idéologique”. Pour terminer, comme pour son homologue Gabriel Attal, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a exhorté les écolos à ne pas mettre « de l'idéologie dans l'assiette de nos enfants » avant de saisir le préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.


La droite lyonnaise se désolidarise.


Si le gouvernement d’Emmanuel Macron a vivement critiqué Gregory Doucet pour la mise en place de ces repas sans viande, la droite lyonnaise ne s’est pas gênée pour y aller de son commentaire. Ils ont exprimé leur mécontentement pour dénoncer un choix idéologique. Dans un communiqué, le sénateur Etienne Blanc s’est indigné sur Twitter, "cette manière, d'asséner un choix, sans aucune alternative possible, est proprement inadmissible". Dans un même temps, le président du groupe Droite, centre et indépendants, dénonce "un passage en force choquant et sectaire en période de crise économique, alors que des familles ont besoin d’aide alimentaire". Des Républicains révoltés qui n’hésitent pas à se désolidariser du maire écologiste, comme Béatrice de Montille, élue Les Républicains dans le 3e arrondissement de Lyon, qui estime que "dans la ville de la gastronomie, la majorité écologiste profite de la crise sanitaire pour faire passer des mesures idéologiques sans aucune concertation".



Maxime Marin


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