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Dans une interview accordée au quotidien allemand "Die Welt", l’ex-patron du football européen n’exclut pas un retour à des responsabilités sportives. Il défend également le Mondial 2022 qui se déroulera au Qatar.
Michel Platini
Michel Platini, ex-patron français du football européen, affirme "ne pas s'interdire" un retour aux responsabilités sportives et défend l'attribution du Mondial-2022 au Qatar, vendredi dans une interview au quotidien allemand Die Welt.
Le triple Ballon d'or est visé depuis 2015 par une procédure de la justice suisse pour un paiement suspect de 2 millions de francs suisses par Sepp Blatter, alors président de la Fifa. Il est depuis écarté de toutes responsabilités sportives. Pense-t-il à un éventuel retour ? "Laissez-moi d'abord y réfléchir en toute tranquillité, rien ne presse", répond l'ancien président de l'UEFA. "Je ne m'interdis rien. Si je pense que c'est bon pour le football et que je peux encore être utile, alors je m'y engagerai pleinement", ajoute Platini, précisant que ce sera alors la dernière fois.
Soutien inconditionnel au Qatar pour le mondial 2022
L'ancien international français défend une nouvelle fois l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, qu'il soutenait quand il était aux responsabilités, même si depuis il dit n'avoir eu que des problèmes sur les bras. Cette attribution était-elle une bonne décision ? "Bien sûr", a déclaré Platini.
En proie à des chaleurs étouffantes, plus de 6 500 travailleurs migrants sont décédés sur les chantiers du mondial 2022. Ce qui représente douze morts en moyenne par semaine depuis son attribution en décembre 2010, d'après une enquête publiée par The Guardian, mardi 23 février 2021.Le club norvégien du Tromsø Idrettslag est devenu le premier club à officiellement demander à sa fédération de boycotter le mondial, vendredi 26 février.
Des supporters de plusieurs grands clubs danois ont lancé en décembre une pétition et l'appel a été relayé par le politicien du parti radical Jens Rohde. Si la pétition récolte 50 000 signatures d'ici juin, la proposition devra être débattue au Parlement local.
Un contexte qui n'a pas l’air de choquer l'ancien meneur de jeu de la sélection française qui déclare, "c'est important pour le développement du football et c'est exactement la raison pour laquelle j'ai voté pour eux, à condition que la Coupe du monde ait lieu en décembre, ce qui sera le cas". Il s’attend à une très bonne Coupe du monde à 25 degrés sans la climatisation.
Maxime MARIN avec AFP