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Vendredi 5 mars, 11h55, le pape François a débarqué en Irak. Une visite très attendue pour le chef de l'Eglise catholique se rend au chevet de ce peuple fragilisé par les conflits et le terrorisme qui gangrènent le pays.
Le pape François à la rencontre des chrétiens d’Irak.
Crédit : AFP
"Que se taisent les armes!", a lancé le pape François peu après sa venue en Irak. La première visite papale de l'histoire dans le pays ravagé par les guerres et désormais confronté à la pandémie. Sous haute protection et circulant seul et masqué sous un strict confinement anti-Covid, le souverain pontife de 84 ans est venu en réconforter l'une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde, étiolée par violence et pauvreté.
Le pape François a appelé, vendredi 5 mars, à "lutter contre la plaie de la corruption, les abus de pouvoir et l'illégalité" au début de sa visite historique en Irak, l'un des pays les plus corrompus au monde. Lassés, des milliers d'Irakiens ont manifesté pendant des mois fin 2019. A l'époque déjà, le pape avait exhorté l'Irak à cesser de réprimer ses jeunes en demande de justice.
Un discours dans la cathédrale de Bagdad
Le programme est ambitieux. Il a commencé par une prière en la cathédrale Notre-Dame du Perpétuel secours en fin de journée. Un lieu symbolique puisque cette église catholique du centre de Bagdad avait été le théâtre à la Toussaint 2010 de la prise d'otages la plus sanglante contre des chrétiens d'Irak, faisant 53 morts. Le pape François s'est adressé vendredi aux chrétiens au sein de la cathédrale Notre-Dame du Secours perpétuel à Bagdad. “Nos frères et sœurs morts lors de l'attentat terroriste dans cette cathédrale il y a dix ans et dont la cause de béatification est en cours", a évoqué le pontife au début de son discours.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde a évoqué tous les sujets brûlants en Irak devant ses plus hauts responsables, parmi lesquels le président Barham Saleh, qui a envoyé l'invitation officielle pour cette visite sans précédent.
Océane Guyon avec AFP