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  • Photo du rédacteurOcéane GUYON

Nouvelle-Calédonie : Sébastien Lecornu appelle à trouver “une nouvelle solution consensuelle”

Dans une tribune publiée ce week-end par le Journal du Dimanche, le ministre des Outre-mers Sébastien Lecornu s’est exprimé sur le sort de la Nouvelle-Calédonie qu’un troisième référendum institutionnel soit décidé, ou non. Le ministre appelle à trouver un nouvel accord entre loyaliste et indépendantistes.

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-Mer / Source image : Ludivic Marin - AFP

« Il nous appartient ainsi collectivement d'imaginer la suite, en cas de victoire du oui comme du non, et de penser à l'avenir institutionnel du territoire.», affirmait Sébastien Lecornu dans les colonnes du JDD ce dimanche 28 février. Le ministre a commencé sa tribune en rappelant les grandes dates de l’histoire qui lient la France et la Nouvelle-Calédonie. Il évoque notamment la poignée de main de Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, ou encore les événements d’Ouvéa en 1988, et les accords de Matignon puis ceux de Nouméa.


Un contexte politique fragile


Dans un contexte où l’Accord de Nouméa arrive à son terme, un tiers du congrès calédonien pourra décider d’un éventuel troisième référendum dès le 4 avril. Mais quelle que soit la décision, le ministre des Outre-mers appelle à trouver un nouvel accord entre partisans et détracteurs de l’indépendance. Pour la première fois depuis 1998, les indépendantistes ont pris la tête de l’exécutif après avoir fait chuter le gouvernement en février. Mais, le gouvernement peine à désigner le président d’un gouvernement collégial, signe de la fébrilité politique qui règne à Nouméa. En cas de troisième référendum, le ministre se dit favorable à “un nouveau statut dans la République” pour la Nouvelle-Calédonie. Mais il prévient tout de même sur les conséquences que pourrait avoir une indépendance de l’île “L'indépendance sèche, sans préparation, apparaît insurmontable. Ses conséquences humaines, sociales, économiques seraient assurément désastreuses.”


« Les consultations de 2018 et 2020 ont mis à jour deux blocs ethniquement et géographiquement homogènes », observe-t-il. Depuis 1998, les différents référendums prévu par l’accord de Nouméa divisent. Le deuxième, qui a eu lieu le 4 octobre 2020, a donné pour la deuxième fois consécutive une majorité au "non" à l'indépendance (53,26%). L’écart s'est resserré depuis le précédent organisé en 2018. (56,7%)


Résultats des précédents référendums / Source image : NC La 1ère

L’Usine du Sud : reflet du conflit


Sébastien Lecornu évoque également la problématique de l’Usine du Sud. Miroir des affirmations politiques des deux partis, le dossier du site minier s’est révélé comme le miroir de la vie politique Calédonienne. La question reflétant les opinions politiques et sociales, dans un regain de tension et parfois, de violence.


«Pour y répondre, il est indispensable d'être à l’écoute des aspirations profondes des Calédoniennes et des Calédoniens», précise-t-il en évoquant la consultation de la société civile, qui avait pour but de recueillir le sentiment de la population quant à l’avenir du pays. Les premiers résultats seront bientôt connus. En attendant, le ministre insiste : «L'horloge continue de tourner et les prochains jours seront décisifs. C'est pourquoi d'autres initiatives suivront, car le statu quo n'est pas possible, ni politiquement, ni juridiquement, ni même économiquement. Si, par trois fois, la Nouvelle-Calédonie confirmait son souhait de rester française, il conviendrait alors de lui donner un nouveau statut dans la République».


«Encore faudrait-il pouvoir en discuter. Ceux qui appellent à voter "Oui" doivent expliquer leur vision de l'avenir à ceux qui appellent à voter "Non" et, pour cela, revenir à la table des discussions.» Toutefois, indépendantistes et loyalistes sont appelés à trouver un accord de paix.


Océane Guyon

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